L'escalade de la guerre fait que les rebelles et les milices se croient intouchables

Pire que jamais

(Cet article est une version abrégée. Lisez l'article complet - en néerlandais - sur De Standaard)

Les témoignages montrent que les civils sont les principales victimes des violences de la guerre. Les violences sexuelles contre les femmes et les filles sont notamment plus graves que jamais, selon Anke Dumez, entre autres. Elle est directrice de l'ONG Mamas for Africa, qui offre un soutien médical et psychologique aux victimes de viol dans la province du Sud-Kivu.

« Les violences sexuelles n'ont jamais été aussi horribles », déclare Dumez, qui se trouve actuellement à Bukavu. « Nous accueillons une centaine de femmes venues des campagnes.

Leurs récits sont vraiment terribles. Il s'agit souvent de viols collectifs violents au cours desquels les victimes sont également mutilées. Certaines femmes ont été enlevées par des combattants et maltraitées jour après jour pendant des semaines. Toutes les femmes courent un risque élevé d'être violées. »

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Anarchie totale

Bien que la violence sexuelle soit un problème majeur dans la région depuis des décennies, la brutalité des auteurs n'a jamais été aussi systématique, explique Dumez. « Aujourd'hui, l'horreur est vraiment sans limites : il n'y a plus de limites à la brutalité. Les viols collectifs étaient autrefois l'exception, aujourd'hui ils sont plutôt la règle.

Des hommes armés vont de porte en porte à la recherche de femmes qui sont souvent violées en présence de leur mari et de leurs enfants. Nous avons entendu parler de cas où le mari a ensuite été assassiné et les enfants maltraités.

Au cours de toutes ces années où j'ai travaillé dans l'est du Congo, je n'ai jamais vu cela. Et dire que les témoignages que nous entendons ne sont que la partie émergée de l'iceberg. »

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