Mise à jour de Bukavu

Ce week-end, les rebelles se sont emparés de notre ville natale de Bukavu. La panique règne dans la ville. Que savons-nous maintenant ?

bukavu

Les filles et les femmes sont les plus grandes victimes

Les rues de Bukavu sont quasi vides. Il n'y a presque personne au marché. Quelques-uns traversent à pas pressés la Place de l'Indépendance. En temps normal, une symphonie nerveuse de bruits se joue ici de tôt le matin à tard le soir. Mais aujourd'hui, c'est le silence. Le silence n'est troublé que par les coups de feu et le tonnerre des voitures de combat.

(Lire la suite sous les photos)

DSC_0696-8Bukavu est normalement animé (comme sur cette image d'archive). Aujourd'hui, la ville est exceptionnellement calme.

IMG_1069Bukavu est situé sur les rives du lac Kivu.

Nous protégeons les survivantes ainsi que notre personnel

Il y a une bonne semaine, nous avons suspendu toutes nos opérations au Congo afin de maximiser la sécurité de notre personnel. Nos collègues sont rentrés chez eux avec leurs familles.

Nous restons vigilants face aux pillages. Mais à ce jour, aucun dommage n'a été causé à notre Maison de la Femme, à nos bureaux et à nos véhicules.

Nos hôpitaux partenaires restent actifs, sous une sécurité renforcée.

Que veulent les rebelles ?

Il n'y a pas encore de communication de la part des rebelles du M23. La population ne sait pas quelles seront les conséquences de leur présence sur la vie quotidienne, l'administration, le commerce, les écoles....

Vous pouvez imaginer que cette incertitude est source d'anxiété et de stress pour la population.

Ensemble, nous serons là pour les survivantes

Nous attendons maintenant de voir ce que les jours et les semaines à venir nous réservent. Mais nous avons l'intention de reprendre nos activités dès que possible. Les filles et les femmes de l'est du Congo comptent sur nous.

Nous en sommes convaincues : Lorsque la poussière sera retombée, la demande d'aide explosera. C'est pourquoi nous redoublons d'efforts pour libérer des ressources, du matériel et des personnes supplémentaires.

(Lire la suite en dessous de l'image)

DSC_0750-6L'incertitude est source d'anxiété et de stress.

Les femmes sont les plus grandes victimes de cette guerre

La violence n'épargne rien ni personne. Mais elle frappe plus durement les filles et les femmes. Plusieurs sources dans l'est du Congo parlent d'une recrudescence des violences sexuelles commises par les rebelles et les militaires à l'encontre des filles et des femmes.

Dans cette guerre cynique qui tourne autour des ressources, du territoire, de l'argent et du pouvoir, les filles et les femmes sont délibérément visées. La violence sexuelle est utilisée comme une arme de guerre, pour perturber les communautés et faire fuir les gens.

Faites un don !

Nous avons besoin de votre aide. Aujourd'hui plus que jamais ! Parce que les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables en temps de guerre.

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