Elisabeth. 2 ans et...

Cher lecteur,

Comment se fait-il que même de très jeunes filles à l'est du Congo ne sont pas un seul jour en sécurité ? Et doivent sans interruption être sur leur qui-vive contre la violence sexuelle ?

Cette fois-ci il s’agit d’une bambine de 2 ans. Deux ans ! Vous avez bien lu.

« Sans l’intervention rapide et alerte de nos équipes au Congo de l’Est Elisabeth ne serait plus là aujourd’hui. Lorsque nous l’avons trouvée, elle faisait une  hémorragie au niveau du vagin et de l’anus. De majeures blessures avaient été infligées par le violeur, un homme de 28 ans qui dans le passé avait déjà plusieurs fois (et impunément !) agressé des filles plus âgées. Trois d’entre elles sont à présent enceintes. » nous écrit Patrick Ndara Bakole, notre représentant à Bukavu.

Ceci n’est-il pas d’emblée la réponse à la question pourquoi votre soutien à Mamas for Africa reste nécessaire ? Simple et triste en même temps : parce que sans votre support pour la petite Elisabeth ce serait maintenant la fin finale.

Il y quelquefois des gens disent « mais le viol se passe quand même ici aussi ? » Certes, mais pas à si grande échelle, pas sur de si jeunes filles et pas si omniprésent dans la société comme à l'est du Congo.

Le viol n’y est pas uniquement une arme dans le conflit armé. Il s’agit de quelque chose de beaucoup plus atroce que cela. Il fait hélas partie intégrale de toute la société. Le pain quotidien, pour le dire crument. C’est purement de la violence brutale pour la violence.

Mamas for Africa est une des rares organisations qui prend le parti des victimes de violence sexuelle. Nous pénétrons aussi le plus loin dans les régions éloignées. Nous sommes (heureusement) connus par beaucoup de femmes, même là où on ne s’y attend pas.

Pouvons-nous donc sans raison abandonner notre œuvre ? Ne devons-nous alors pas continuer à insister sur votre support ? Y a-t-il une autre option ?

Aujourd’hui il s’agit de la petite Elisabeth qui a urgemment besoin de soins médicaux. Pour survivre. Afin de tantôt mener une vie ‘normale’ elle doit se faire opérer maintenant. Autrement elle ne peut plus jamais uriner, être enceinte, devenir une jeune-fille, une femme …

Grâce à votre soutien, nous l'aidons. Plusieurs centaines d'euros sont nécessaires pour restaurer le corps mutilé d'Elisabeth. Après cela, elle devra être surveillée et soignée pendant longtemps. Cela devient une agonie consommatrice de temps et d'argent. Il pourrait échouer sans votre aide.

Cent, non mille fois merci pour votre don !